jeudi, août 18

Bilan de la journée

Reçu coup de fil trop sympa au boulot.

On m'a payé un café pour discuter.

Le caissier de Monop' me regarde dans les yeux, regarde une boîte de produits que je souhaite acheter, lit ce qu'est écrit "pour peaux sensibles et mixte... Je me suis toujours demandé à quoi ça sert?!" je lui réponds pour l'épilation, c'est de la cire froide. Ah, c'est que rend les jambes douces! Heu oui, c'est ça. C'est pour les femmes hein Madame? Mais je suis sûr qu'il y a des hommes qui l'utilisent. Moi aussi,j'en connais.

Pourquoi certains touristes lorsqu'ils viennent à Paris prennent un bain de parfum super mega fort et sucré pour aller dîner?? Je suis sûre qu'ainsi ils ne sentent même plus l'odeur de leur repas.

Un hamburger chez Coffee Parisien. Ne vaut pas un hamburger chez Shake Shack (NY).

Ditto.

samedi, août 6

Roxana du Brasiou

Je suis en train de lire un des livres de Chahdortt Djavann, Comment peut-on être français?

Roxane, la jeune femme perse. En Iran et à Paris.
Elle a reçu des lettres d'un français du Siècle des Lumières en 1700 et quelque et est venue lui écrire 300 ans après.

Mais il y a eu aussi une autre Roxane, ou plutôt une Roxana dou Brasiou.

J'ai aussi étudié à l'Alliance Française, j'ai abandonné cette école parce que je sentais aussi que je n'avançais pas. Je me suis aussi inscrite dans les Cours de civilisation française de la Sorbonne, j'y ai aussi eu des cours où je ne comprenais quasi nada (de la philo ou presque, nous n'en faisions pas au Brésil). J'y ai lu Les lettres persannes de Montesquieu, comme elle, aussi pour les cours.

Dans quelques-unes des pages de ce petit livre sans prétention j'ai aperçu parfois vu cette Manchot[te] qui vous écrit. Aussi dans sa petite chambrette, au 6ème étage sans ascenseur, par l'escalier de service, à arpenter Paris, en métro, en bus (moins de balades en bus qu'elle, j'avais très peur de me perdre, avec le métro, je me sentais plus maîtresse de mon chemin), à parler toute seule dans sa chambre afin d'apprendre une langue qui n'est pas la sienne. Une langue qui n'est pas naturelle.

Pour apprendre le français, ces verbes qui arrachent la tête, je les écrivait sur des feuilles A4. Je les écrivait en les conjuguant, selon les temps étudiés pendant les cours du moment.
Présent, Subjonctif, Participe passé.
Je les récitais ensuite en prenant mon petit déjeuner (je sais, on ne parle pas la bouche pleine, mais alors, j'étais seule!), ou lors des pubs, le soir, pendant que je regardais des émissions dont je ne comprenais pas grand chose sur ma télé noir et blanc.

Mon autre moi m'engueulait aussi, me surveillais, comment pouvais-je faire - commettre - des fautes pareilles, c'était simple pourtant!

Comme elle j'ai découvert des auteurs français, mais j'avais un avantage sur la persane: une (petite) partie des auteurs m'était déjà connue et je les avais lu en portugais. Le défi serait de les lire dans leur propre langue.
Mais au contraire, je n'ai jamais pensé qu'une "Montagne" était sage.

Moi aussi comme elle j'ai fait du baby-sitting, pendant longtemps (enfant adorables d'ailleurs). Je n'ai pas vécu l'épisode je-fais-des-frites-au-MacDo, mais plutôt restaurant de tartes et glacier, où j'ai même gravi les échelons, de simple scoopeuse (scooper = personne qui fait des scoops, des boules de glace) je suis arrivée à manager assistant.

Je n'ai pas encore terminé la lecture, mais je me vois déjà en train de relire les Lettres originales.
Enfin, les lire entièrement, je n'avais lu que des extraits (pour faire mes devoirs de français).